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27 septembre 2006

Liberté et pouvoir

mardi 21 mars 2006 à 00:40

La seule vérité que je connaisse est qu'il n'y a pas de vérité universelle. Ce qui est vrai pour moi ne l'est pas forcément pour mon voisin. Toute projection de ma propre vérité sur celle des autres, je veux dire tout tentative de trouver des règles communes à tout le monde, est une tentative de prise de pouvoir. Si nous voulons être libres, nous devons tenter de reconnaître sans cesse ce qu'est notre propre vérité et ainsi la différencier de toutes celles autres que nous rencontrons.

Nous avons tous une certaine tendance à la dépendance car nous pensons que dépendre est bon, car dépendre nous rappelle notre enfance, cette période où nous dépendions de nos parents et où nous pouvions vivre paisiblement sans nous poser de questions. Admettre notre propre dépendance, c'est ne pas vouloir grandir en voulant conserver le cocon chaud de l'absence de réflexion. Plus nous refusons de grandir et plus il est facile pour une personne extérieure, une quelconque entité ou un système, de prendre pouvoir sur nous. En refusant de grandir nous admettons qu'une tierce personne établisse les règles qui nous serons appliquées, nous admettons qu'une tierce personne prenne en charge notre propre réalité. Nous achetons les produits qu'on nous dicte, nous regardons le monde au travers de jumelles qu'on nous tent et il y a, il y aura toujours quelqu'un avec ce désir de prendre pouvoir sur nous. Plus nous nous laissons faire et plus cela est facile.

Nous pensons que le contrat primaire de la vie en société est la concession. Nous pensons vivre dans une bonne société bâtie sur des règles pleines de bon sens et de vertu et, pour cette idée, nous admettons d'emblée nos propres concessions, avant même d'avoir discuté quelque paragraphe que ce soit du contrat social qui est censé nous unir. Nous laissons s'évanouir notre pouvoir avant même d'en avoir joui. Ainsi nous laissons la porte ouverte aux escrocs de tous genres et notre société est une société d'escrocs. Elle est bâtie autant sur le crime, le mensonge, le meurtre, la traîtrise, le pillage, le viol que sur toutes ces idées, tels les droits de l'homme, que nous trouvons très confortables de croire, mais qui nous servent bien plus de paravent aujourd'hui que de réelle conviction politique.

Où que nous vivions dans le monde, nous sommes à la merci des bonimenteurs de toutes espèces si nous ne sommes pas prêts à conquérir tous les jours notre propre liberté. Et dans nos sociétés que nous pensons être arrivées au sommet de la civilisation (qui a pu réussir à nous faire croire celà ?) comme partout. Voulons-nous continuer à vivre comme des enfants qui s'ennuient, gavés par une main meurtrière qui n'entend que nous conserver au chaud, sans mouvement, sans contestation, sans vie ?

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27 septembre 2006

Salaires criminels de PDG libres

jeudi 6 avril 2006 à 14:13

Quelques chiffres simples et directs

Le marché réglera la pauvreté, le chômage et l'inégale répartition des richesses ? Laissez-moi rire ! C'est l'inverse bien sûr, il en est la cause, mais les médias dans leur très grande majorité continuent d'asséner ce mensonge fondateur. C'est la couleuvre la plus grosse qu'on nous aie donné à avaler depuis la fin de la guerre froide. C'est le dogme d'un système en cache-sexe de son fondement cupide, inégal et à l'avantage unique d'une minorité de privilégiés vivants aux dépends, et quand je dis dépends j'entends esclavagisme, pollution à large échelle, coups d'Etat, guerres, irresponsabilité sanitaire, etc, du plus grand nombre.

Que veux le système en place ? l'expansion des entreprises multinationales, son seul but étant de leur faire place par tous les moyens possibles. Les forces en puissance sont considérables : l'énorme majorité des politiciens occidentaux croient aujourd'hui ou feignent de croire à ces billevesées, les lobbies des entreprises travaillent à plein régime, la politique des États-Unis, première puissance mondiale, est totalement asservie aux intérêts des grandes entreprises, le reste du monde occidental suit, comme hypnotisé par un chant de sirène. L'Europe est devenue impuissante et à la merci de ces visions étasuniennes, l'Europe ne propose rien, dit "attention" de temps en temps comme le vieux grand-père que l'on écoute plus, puis s'engouffre dans le sillon.

Alors regardons de l'autre côté de l'Atlantique, d'où vient cette idéologie au service des grandes multinationales, et les grandes multinationales au service de leurs actionnaires et de leurs responsables. Qui profite du système, les salariés ou les responsables des entreprises ? La réponse est simple comme quelques chiffres et le phénomène ne fait que croître.

Évolution du salaire horaire moyen d'un salarié (concerne plus 100 millions de personnes aux États-Unis)

En 1980, une heure est payée en moyenne 14,86 $

En 2001, la même heure est payée en moyenne 14,95 $

En 2005, même salaire qu'en 2001 après correction d'inflation

> Évolution : + 0,6 % sur 20 ans

Evolution du salaire des PDG aux États-Unis (En valeur)

En 1980, le salaire moyen d'un PDG égalait 1 million de $ par an

En 2001, il égale 14,4 millions de $ par an

> Évolution : + 342 % sur 20 ans

Et encore… tous ces chiffres sont calculés “en moyenne”. C`est-à-dire que je ne prends pas les cas extrêmes, je ne suis pas en train de comparer un smicard avec les PDG aux salaires records. Non, non, je suis bien plus raisonnable…

Evolution du salaire des PDG aux États-Unis (En comparaison avec le salaire moyen)

En 1978, un PDG gagnait en moyenne 35 fois le salaire moyen, selon le Wall Street Journal

Aujourd'hui, un PDG gagne en moyenne 500 fois le salaire moyen d'un salarié, selon Reuters

Qu`est ce qui peut bien faire qu`un humain gagne autant qu`un groupe de 500 humains? A-t-on déja vu une société de 500 salariés ou le patron gagnait autant que le reste des employés? Si un salarié moyen travaille environ 2 000 heures par an (estimation haute), le PDG moyen a lui gagné la même somme d`argent en 4 heures, entre le petit déj` et le déjeuner! Facile, trop facile.

Sauf à dire que certains humains sont largement supérieurs à d`autres, je ne vois pas comment on peut légitimer de telles différences de salaires. Et vu le nombre de gens qui se sont cassé la gueule a vouloir élaborer de telles theories, c`est peine perdue… Aucune société ne peux fonctionner sans différences de salaire, mais là ça s`appelle de l`injustice vertigineuse, ça s`appelle un système de castes moyen-ageux, ça s`appelle tout ce que vous voudrez mais c`est loin, très loin de s`appeler démocratie!

Qu'est-ce que c'est le salaire d'un PDG américain (ou autre) ?

> 7 a 10 % de paye directe

> Le reste, 90 à 93%, en compensations indirectes, soient :

Bonus (en espèces ou autres)

Stock options

Golden parachutes (primes de départ)

Prêts préférentiels alloués par l'entreprise

Jets privés gratuits à vie…

La liste est longue et l'imagination jamais en panne. Pour la SEC (Securities and Exchange Commission, gendarme étasunien du marché) il est clair que de nombreuses autres formes de rémunérations s'ajoutent à cela mais restent cachées dans les comptabilités opaques des entreprises et ne sont jamais déclarées.

Parmi ce qui a été déclaré, quelques exemples de "goldens parachutes" :

En 2005,

Carly Fiorina quitte Hewlett-Packard et ramasse 40 millions $

David Pottruck quitte Schwab (1er courtier en ligne americain) avec 50 millions $

Craig Conway quitte Peoplesoft (logiciels pour les entreprises) pour 60 millions $

Philip Purcell quitte Morgan Stanley (banque d'investissement) : 113 millions $

James Kilts quitte Gillette : 165 millions $

Juste pour donner un ordre de grandeur : 100 millions de $ représentent plus de 3 330 années de travail pour un salarié étasunien moyen... Ca sonne comme une peine de prison façon dictature exotique... ou américaine! Mais c`est une autre histoire.

Toujours en 2005, Steven Crawford quitte la coprésidence de Morgan Stanley (voir plus haut) avec 32 millions $ après 3 mois d'exercices (harassants j'imagine), soit plus de 10 millions $ par mois.

En 2004, Daniel Carp, toujours PDG de Blockbuster Video Corp. (chaîne de location de vidéos, DVD, etc.) prend une compensation de 50 millions de $ alors que l'entreprise accuse un déficit de 1,25 millions de $.

Et il n'y aucune raison de croire qu'en France ou en Europe la situation est différente : depuis que l'économie est globalisée, la cupidité, comme ce système corporatiste nauséabond ne connaît plus de frontières. Après autant d'obscénité et de gigantesque injustice, je vais aller vomir mon repas à 4 $...

Les chiffres et faits sont tirés de "Executive pay in the US" de Jack Rasmus, article paru dans le numéro d'avril 2006 de Z-magazine, mensuel étasunien (en anglais) dont je recommande chaudement la lecture (aussi chez les libraires). Z-communications est un groupe de communication independant (images, écrits, internet...) que vous pous aller visiter.

Jack Rasmus est l'auteur du livre "The war at home : the corporate offensive from Ronald Reagan to George W. Bush".

18 mars 2006

Comme des enfants

La seule verite que je connaisse est qu`il n`y a pas de verite universelle. Ce qui est vrai pour moi ne l`est pas forcement pour mon voisin. Toute projection de ma propre verite sur celle des autres, je veux dire tout tentative de trouver des regles communes a tout le monde, est une tentative de prise de pouvoir.
Si nous voulons etre libres, nous devons tenter de reconnaitre sans cesse ce qu`est notre propre verite et ainsi la differencier de toutes celles autres que nous rencontrons.
Nous avons tous une certaine tendance a la dependance car nous pensons que dependre est bon, car dependre nous rappelle notre enfance, cette periode ou nous dependions de nos parents et nous pouvions vivre paisiblement sans nous poser de questions. 
Admettre notre propre dependance, c`est ne pas vouloir grandir en voulant conserver le cocon chaud de l`absence de reflexion.
Plus nous refusons de grandir et plus il est facile pour une personne exterieure, une quelconque entite ou un systeme, de prendre pouvoir sur nous. En refusant de grandir nous admettons qu`une tierce personne etablisse les regles qui nous serons appliquees, nous admettons qu`une tierce personne prenne en charge notre propre realite.
Nous achetons les produits qu`on nous dicte, nous regardons le monde au travers de jumelles qu`on nous tent et il y a, il y aura toujours quelqu`un avec ce desir de prendre pouvoir sur nous. Plus nous nous laissons faire et plus cela est facile.
Nous pensons que le contrat primaire de la vie en societe est la concession. Nous pensons vivre dans une bonne societe batie sur des regles pleines de bon sens et de vertu et, pour cette idee nous admettons d`emblee nos prores concessions, avant meme d`avoir discuter quelque paragraphe que ce soit du contrat social qui est cense nous unir. Nous laissons s`evanouir notre pouvoir avant meme d`en avoir joui.
Ainsi nous laissons la porte ouverte aux escrocs de tous genre et notre societe est une societe d`escroc. Elle est bati autant sur le crime, le mensonge, le meurtre, la traitrise, le pillage, le viol que sur toutes ces idees, comme les droits de l`homme, que nous trouvons tres confortables de croire, mais qui servent bien plus de paravent aujourd`hui que de reelle convition politique.
Ou que nous vivons dans le monde, nous sommes a la merci des bonimenteurs de tout poil si nous ne sommes pas prets a conquerir tous les jours notre propre liberte. Et dans nos societes que nous pensons etre arrivees au sommet de la civilisation (qui a pu reussir a nous faire croire cela?) comme partout.
Voulons-nous continuer a vivre comme des enfants qui s`ennuient, gaves par une main meurtriere qui n`entend que nous garde au chaud, sans mouvement, sans contestation, sans vie?

18 mars 2006

Maintenant, en France et ailleurs

Par The Age (quotidien de la Gauche bien pensante melbournaise) d`hier, je recois deux nouvelles de la France cote a cote. Une femme a subi avec succes une transplantation d`une partie de visage. Nicolas Sarkozy veut une immigration bien sous tout rapport, selectionnee et meritante. Qui des deux avance masque? D`un cote une femme se devoile en racontant la tragedie qui l`a amene a subir cette operation chirurgicale. De l`autre un homme qui a toutes les proprietes d`un dictateur en puissance avance avec le faux-masque de la democratie.
Qui veut d`une France ou d`une Europe-forteresse? Qui a si peur du peuple mondial qui cherche seulement a gagne les memes droits que nous, un toit, de quoi se nourrit et elever ses enfants? Nous apparemment car nous allons elire M. Sarkozy pour President l`annee prochaine. Meme The Age le sait, et je dirais que le correspondant a Paris a ete largement inspire par la presse francaise. La presse francaise a, au choix, des dons de voyances ou beaucoup de cynisme.
Nous sommes les bourgeois de la planete, les conservateurs, nous ne sommes plus les progressistes. Nous voulons grader nos avantages et nos fortunes acquis sur le dos de centaines de millions d`Africains, d`Arabes, d`Asiatiques, de Sud-Americains. L`Europe et ses valeurs sont dans un piteux etat. Nous sommes les bourgeois de la planete et nous reagissont comme tel par la peur, le renfermement sur soi. Je sais que nos populations vieillissent et que le phenomene participent grandement a ce conservatisme, mais je connais de vieux progressistes comme je connais de jeunes conservateurs et nous ne sommes pas les victimes de la seule demographie. Nous sommes nos propres victimes car avons tout le pouvoir dans nos mains pour voire evoluer et redistribuer la justice et la fraternite.
Ou veux aller M. Sarkozy? M. Sarkozy ne reflechit pas a tous cela, M. Sarkozy se fout de l`avenir de son pays a long terme. M. Sarkozy sert la meme politique a tres court-terme et a profit rapide que sert George W. Bush. On tape sur l`epaule de la police ou de l`armee, on coupe dans le social et l`education, on reduit les charges d`impots pour les plus riches, on laisse les grandes entreprises faire un beurre ehonte et criminel.
Simplement M. Sarkozy n`a pas les coudees aussi franches que son confrere americain. Si M. Sarkozy parle des artistes dans le quotas d`immigres meritants, si M. Sarkozy promet monts et merveilles aux Francais fils et petits-fils d`immigres maghrebin qui ont recemment logiquement et par les seules moyens a leur disposition fait entendre leur voix si souvent mise de cote, c`est parce que, contrairement aux Etats-Unis, il reste une conscience de gauche vivante en France. S`il veut emporter les suffrages, M. Sarkozy doit le prendre en compte. M. Chirac l`avait compris. M. Sarkozy est son heritier et son paroxysme : il supporte la meme politique mais, une fois au pouvoir, sera bien plus virulent.
M. Sarkozy n`est pas et ne sera jamais de gauche. Une fois au pouvoir M. Sarkozy rendra quelques comptes aux electeurs du Front National et de M. de Villiers, parce qu`un etat autoritaire l`arrange bien, la plupart de ses comptes au Medef et au pouvoir economique. M. Sarkozy puise son inspiration directement des Etats-Unis : faire vivre un systeme inegalitaire, constitue par et pour les riches, en avancant avec le faux-masque de la democratie. Quelques commissions et rapports, quelques gestes sans consequences. Depuis que les citoyens ne demandent plus de comptes, depuis que les journaux sont a la merci du systeme economique, il est aise de pretendre et aise de se faire passer pour un autre. C`est la politique du mensonge et c`est celle-ci que nous devons tous les jours denoncer.
La politique que supporte M. Sarkozy joue aujourd`hui tous les cartes a disposition; son systeme et le liberalisme dans son ensemble est a la fois juge et partie. M. Sarkozy entend clairement draguer les voix du Front National? Qui sont ces gens qui viennent grossir tous les jours les rangs de ce parti fasciste? Des victimes de liberalisme a tout crin, des laisses-pour-compte du partage du gateau de la richesse, dont les beneficiaires se font de plus en plus rares, des gens qui ont peur de subir le meme sort que leur voisin. Des victimes de la politique que soutient M. Sarkozy, du liberalisme mondial sans protection, de la primeur de l`economique sur toutes les valeurs de solidarite, de fraternite et de partage. Simplement ces gens se trompent. Par manque de connaissance du processus, ils sont pres a croire que l`etranger est la source de tous leur mots. C`est l`inverse. Mais M. Sarkozy a gagne : les laisses-pour-compte de sa politique vont voter par desarroi pour lui. Cela releve du syndrome de Stockholm, mais ca existe et ca se passe aujourd`hui et maintenant. Apres les declarations et la politique policiere de M. Sarkozy, de plus en plus d`honnetes gens se sentent libres d`exprimer des discours racistes, simplistes et fallacieux qu`ils auraient garde pour eux en temps normal. M. Sarkozy seme sur sa terre brulee. C`est aujourd`hui et en France que ca se passe parce que plus personne de dit rien.
Le simplisme fait ecole et le simplisme a toujours ete et sera toujours la voie du fascisme. Nous laissons la voie libre a M. Sarkozy bouche bee, abassourdis par le silence des medias et des instances democratiques, abassourdis par notre propre silence. Et il est temps de se reveiller si l`on ne veut pas s`apercevoir en 2007 que ce sont finalement les electeurs du Parti socialiste qui ont fait elire M. Sarkozy et sa politique, la plus conservatrice et fascisante que la France ait connu depuis la seconde guerre mondiale.

Il est urgent de decrire ce que nous voyons par quelque moyen que ce soit (il n`y en a pas de petit), si nous ne voulons par mourir demain d`inanition et de honte. Maintenant.

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